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Mavic Bright

La douleur du deuil de l’autre…nos deuils

Le deuil et de la douleur de l'autre

La douleur de l’autre …le deuil de l’autre ?…le nôtre ?

UNE RÉACTION SI DIFFÉRENTE

Le lendemain de la mort de mon fils, elle m’a envoyé 1, que dis-je 2, 3, 4 longs messages sur la page du Petit Sucre. Dans ces messages, elle était d’une simplicité et d’une authenticité désarmante.

Elle m’y disait en substance que son cœur de maman s’était brisé à la lecture de l’annonce du décès de mon Shashoo, mon tout petit bébé. Elle m’y racontait la douleur de la compassion, sans fausse pudeur elle partageait avec moi le fait qu’elle était en larmes à la lecture de ma publication. Et puis, elle me parlait de son bébé à elle, qui avait à l’époque 2 mois et demi, de son amour sans bornes pour lui.

Cet amour qui lui permettait d’imaginer ce que je ressentais. Elle me faisait, aussi, une proposition, si touchante, si émouvante si au-delà du réel. Elle me disait dans un de ses messages que si j’en avais besoin elle me mettrait son petit garçon dans les bras, pour que je me repaisse de sa tendresse.

Humblement, elle finissait sa diatribe en me disant qu’elle était certaine que ses mots seraient perdus parmi les dizaines de messages de sympathie, de condoléances et de compassion que je recevrais.

REGARDER LE DEUIL DE L’AUTRE DANS LES YEUX

Elle a tenu parole, un jour, alors que j’étais dans ma boutique, j’ai vu arriver ce petit bout de femme avec son bébé dans les bras, elle était entourée de son conjoint et d’un autre enfant je crois…je suis désolée, ma mémoire se trouble parfois lorsque je repense à cette période. Je l’ai vue arriver prête à me mettre ce doux bébé joufflu dans les bras.

Oh, non, son message ne s’est pas perdu. Non il n’est pas passé inaperçu. Non, parce qu’il était d’une impudeur rafraichissante. Elle utilisait les « vrais mots ». Pas des métaphores, pas des expressions imagées ou poétiques. Non rien de tout cela.  Elle disait, mort, douleur, larmes, tendresse, amour… si naturellement.

Et elle osait. Elle a osé alors que nous travaillions sur le gâteau du baptême de son petit bonhomme me demander quel parfum j’avais prévu pour le gâteau de mon Shashoo avant qu’il ne meurre. Mon Dieu comme ça faisait du bien, comme c’était différent.

Un dimanche matin, à 5h, après une nuit de travail, j’avais trouvé mon petit bonbon piment de 4 mois mort. La mort subite du nourrisson ! Et ceux qui osaient m’en parler me disaient : « il est retourné à son créateur », « c’est un ange », « il est parti »…et dans mon cœur je hurlais pfft « mon bébé est mort, on peut tourner les choses dans tous les sens, il est juste mort ».

LA DOULEUR DE L’AUTRE EST GENANTE, ELLE NOUS RAPPELLE LA NOTRE

Cependant, j’ai très rapidement compris. La douleur de l’autre est gênante, parce qu’elle nous laisse impuissant et nous ramène à notre propre vulnérabilité. Chacun, essayait de m’aider comme il pouvait, de formuler les paroles réconfortantes qu’il aurait peut-être aimé entendre en pareilles circonstances.

Chacun, voulait me parler, me glisser un mot gentil. Pourquoi ? Peut-être parce que lorsque l’on est mal à l’aise, la parole nous aide à donner le change. Parce que c’est plus simple de dire « toutes mes condoléances », plutôt que «  je suis tellement désolée qu’il soit mort ». Parce que finalement dire ces mots convenus, nous protège nous-même, nous évite à nous aussi d’être happé par la tornade de la douleur de l’autre. Et puis parce que finalement, chacun fait de son mieux avec ce qu’il a.

Y-A-T-IL VRAIMENT UNE ATTITUDE JUSTE ?

Dans la foulée, meurtrie par mon chagrin, je me rappelle m’être demandée, comment j’apporte mon aide ou comment je manifeste mon soutien à ceux qui traversent des épreuves. A vrai dire, je ne sais pas comment je faisais avant. Mais comment faisais-je ? Je ne sais pas !!! C’est dingue ça !

Je sais en revanche, que désormais, sauf si j’ai la conviction que mes paroles apaiseront l’autre, sauf si je suis clairement sollicitée…je ne dis rien. Regarder au fond des yeux de l’autre et le serrer fermement dans mes bras avant de m’éclipser, suffisent.

Le temps a passé, et je suis passée du statut de « dame qui vivait un drame » à celui de « regarde, c’est elle, c’est celle qui a perdu le bébé ». Parfois, non, souvent, j’arrive dans une pièce, ou je croise quelqu’un et dans ses yeux je vois les questions. Je peux littéralement, les lire. Mais par peur d’être maladroit, par peur de me blesser chacun garde ses questions.

SA MORT, MON DEUIL, FONT PARTIE DE MOI…

La brève vie de mon petit Yeshua fait partie de moi, et oui je peux en parler. Bien sûr que je peux, autant que des éclats de rire de mes minettes, autant que de la barbe poivre et sel de mon chêne majestueux. Mais, pas parce que je suis forte, ni parce que je suis courageuse, ni même parce que je suis quelqu’un d’éminemment optimiste, juste parce que ça fait partie de moi.

Si nous nous croisons, ou si nous nous connaissons depuis toujours, ou encore si vous traversez quelque chose de similaire et que vous voulez me parler, m’en parler. N’hésitez pas. N’ayez crainte, je ne m’effondrerai pas. Je suis bien trop orgueilleuse pour ça, je ne fondrai pas en larmes. Si je suis submergée par l’émotion, je ferai ce que je fais toujours, je serrerai les fesses et rentrerai le ventre…mais je ne vacillerai pas.  Oh non !!!

ON DIRAIT QUE TOUT ÇA AIDE L’AUTRE…MERCI

Merci petite maman rousse de m’avoir gratifiée de ces paroles si fraiches, de m’avoir touchée par tant de candeur. Merci de m’avoir permis de faire le gâteau du baptême de ton petit garçon. Merci de continuer à me donner des nouvelles.

Merci à vous qui osez venir me voir en me disant que mes textes vous aident à traverser la mort de votre bébé, à endurer vos deuils.

Merci à ce petit couple qui m’a demandé de lui envoyer par mail tous les textes dans lesquels je mentionne le décès de mon fils pour l’aider à faire le deuil du sien.

Merci à vous qui m’avez écrit pour me raconter que vous aviez vécu, à votre tour, ce drame. Merci à vous qui me contactez sous des prétextes fallacieux pour me confier des détails sur votre intimité.

Merci à vous qui me permettez de continuer à parler vrai, sans chichi et sans détour.

Merci à vous aussi qui lisez mes histoires dans votre coin, sans oser les liker, sans jamais vous manifester mais qui y trouvez ce petit quelque chose de magique qui donne envie d’y croire.

Merci de me permettre de mettre du sens là où, ma foi, il n’y en a pas.

Et puis…pas de panique, si vous ne savez toujours pas quoi me dire, que vous n’arrivez pas à me regarder dans les yeux ou que vous ne m’avez jamais appelée depuis sa mort alors que nous étions amis…

Pfft, y’a pas d’problème…chacun fait de son mieux avec les armes qu’il a…

 

Et vous comment préférez-vous qu’on vous parle lorsque vous avez mal ?

Photo de Mavic Bright

Mavic Bright

Je suis l’ex ruinée devenue successful. Je suis toutes les facettes de vous ( mêmes celles que vous ne soupçonnez pas !) Mère de famille nombreuse heureuse, amoureuse éperdue, amie fan de ses amies, fille aimante de ses enfants et pom-pom girl de son frère et sa sœur. Je suis le Mindset coach certifiée et praticien en neurosciences appliquées qui est obsédée par la performance, le succès, le bonheur des femmes qu’elle accompagne.

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