Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui te parle sûrement si tu es comme moi. Tu sais, cet espace inconfortable entre le point de départ de tes projets et ton objectif final. Tu sais où tu veux aller, tu as même tracé le chemin… et puis, bam ! La réalité débarque avec son chaos, ses imprévus, et tu te retrouves à te demander : mais qu’est-ce que je fais là ?

Oui, je parle bien du “messy middle“, ce moment où tout semble flou, où tu as l’impression de te battre contre les éléments, où le plan que tu avais si soigneusement dessiné ressemble maintenant à un gribouillage de trois ans. Ce moment où tu as envie de tout jeter par la fenêtre (et peut-être toi avec, mais non, respire, on va en parler).

Alors, installe-toi confortablement, prends une grande inspiration. Aujourd’hui, on va décortiquer ce fameux “messy middle“, comprendre pourquoi c’est normal, et surtout, comment l’aborder sans se crisper. Et si tu as déjà ressenti cette frustration de ne plus rien contrôler, tu es au bon endroit. On est toutes passées par là. Allez, c’est parti, on plonge ensemble dans ce joyeux bazar qu’est la vie en pleine action.

Le point de départ et la destination sont clairs… mais entre les deux ?

Quand on se lance dans un projet, le point de départ est toujours clair : tu es hyper motivée, tu as des étoiles dans les yeux, tu t’imagines déjà au sommet. Tu te dis : “Je vais créer cette entreprise”, “Je vais enfin atteindre mon objectif de fitness”, “Je vais changer ma vie”. Le point d’arrivée, lui aussi, est clair. Tu visualises ce moment où tout sera accompli, où tu seras fière de toi, où tout ce travail aura enfin payé.

Mais entre les deux, c’est une toute autre histoire, non ? Bienvenue dans le “Messy Middle“. Ce moment où, bien que tu aies un plan, tu te rends compte que la réalité n’est pas aussi linéaire que ce que tu avais prévu. Les imprévus surgissent. Les deadlines s’étirent. Les obstacles apparaissent de nulle part. Et là, au beau milieu de ce chaos, tu te dis : “Mais pourquoi ça ne se passe pas comme prévu ?”

Et tu sais quoi ? C’est normal. Tu n’es pas seule à ressentir ça. Prenons un exemple un peu fun : tu te souviens de ce moment où tu décides de refaire ta cuisine. Tu as le plan en tête : nouvelle peinture, nouveaux meubles, nouvelle déco. Tout semble simple, n’est-ce pas ? Sauf qu’entre la première couche de peinture et le moment où tout est enfin en place, il y a ce grand désordre – les outils éparpillés, la poussière, les retards de livraison… Bref, le fameux “Messy Middle”. Et bien, c’est pareil avec tes projets de vie.

Le “Messy Middle” :

Un début prometteur suivi de turbulences

Alors, c’est quoi le messy middle ? Tu sais, ce moment où tu as super bien démarré, tu as suivi ton plan à la lettre, tu es pleine d’énergie, tu te dis que tu tiens enfin le bon bout… Et puis, d’un coup, c’est le chaos. Ça devient flou, désordonné, les imprévus s’accumulent, et tu te dis : « Est-ce que je vais y arriver ? ». Et là, je t’arrête tout de suite : OUI, c’est normal. Non, tu n’es pas en train de tout foirer.

Quand la routine dérape

Imagine : tu as tenu ta routine du matin pendant deux mois. Tous les jours, tu te lèves à 6h30, tu fais ta méditation, tu bois ton eau citronnée comme si tu étais dans un reportage bien-être sur YouTube, et tu attaques la journée pleine de motivation. Puis, un matin, tu te réveilles à 8h30, complètement crevée, et tu n’as qu’une envie : rester sous la couette. Tu rates ta routine du matin, et d’un coup, tu te dis que tout est fichu, que tu as régressé. Eh bien, non. Ce n’est pas une régression, c’est juste la vie qui fait des vagues. Ces moments où tu n’as pas envie, où la flemme te rattrape, font partie du processus.

Quand tout semble partir en vrille

Et puis, il y a ces jours où tout semble bien se passer, jusqu’à ce que… tu rentres à la maison. Tu ouvres la porte et là, c’est la guerre : les enfants se crêpent le chignon à propos de qui a volé le dernier biscuit, la cuisine ressemble à une zone sinistrée, et toi, tu te demandes si tu devrais juste retourner dehors et laisser tout ça derrière toi. Le “messy middle” c’est ça aussi. Ces moments où la vie t’envoie des imprévus juste quand tu pensais que tout roulait. Et tu te dis que ça n’arrive qu’à toi. Spoiler : non, ça arrive à tout le monde. Personne n’a une vie parfaitement millimétrée. Et c’est ok.

Les moments de doute :

Ces moments où tu as l’impression d’avoir tout donné sur un projet peuvent être déstabilisants. Après avoir bossé des nuits entières, convaincue que c’est le meilleur travail que tu pouvais fournir, tu es pleine de fierté. Tu attends avec impatience le feedback de ton boss, persuadée que tout le monde va reconnaître ton investissement…

Et là, il te dit que c’est nul. Pire encore, il attribue le mérite de ton travail à cette collègue du 3ème étage qui, à ton avis, n’a jamais eu à composer avec les galères que tu traverses. Tu te dis que ce n’est pas juste, que tu as failli, et tu envisages sérieusement de laisser tomber ce projet. Mais attends une minute. Ce n’est pas la fin de ton parcours. C’est juste un détour.

Parlons aussi des moments où, sans en parler à personne, tu te retrouves à remettre en question tous les principes auxquels tu as cru toute ta vie. Tu t’es toujours considérée comme quelqu’un de spirituel, de religieux même. Et un soir, tu te retrouves à te poser des questions profondes sur tes croyances, à te demander si tout ce en quoi tu as toujours cru a encore un sens pour toi. Ce genre de doute, c’est du messy middle à l’état pur. Tu es en pleine transition, en pleine transformation. C’est normal de questionner, d’hésiter, et ça fait partie du processus.

Dédramatiser les ratures :

Il est temps de dédramatiser tout ça. Les ratures, les imprévus, les moments où tout semble partir en vrille… ça fait partie du chemin. Personne n’avance en ligne droite. La réalité, c’est que tout le monde traverse des moments de doute, des moments où le plan ne fonctionne plus, où tout semble hors de contrôle. Mais c’est là que réside la magie : tu es en plein dans le processus de création. C’est là que tu apprends, que tu évolues, que tu t’adaptes.

Un plan, c’est là pour te guider, pour te rassurer, pour t’aider à optimiser tes ressources et ton focus. Mais ce n’est pas un dogme. Un plan, ça s’ajuste. Si tu t’accroches à un plan qui ne fonctionne plus, tu épuises ton énergie. C’est mauvais pour ta santé mentale et pour ton progrès. Parfois, il faut accepter de laisser tomber certaines idées, de réajuster tes objectifs, et de trouver de nouvelles façons d’avancer.

Le plan, c’est pour rassurer, pas pour figer.

On adore faire des plans, n’est-ce pas ? Ça donne l’illusion de maîtrise, ça rassure. Mais – et c’est un grand mais – il faut se rappeler que le plan n’est là que pour te guider, te donner une direction. Il n’est pas gravé dans le marbre. Quand on parle de succès, on parle aussi de flexibilité, d’adaptabilité. C’est comme une carte routière : tu as ton itinéraire, mais si tu tombes sur un embouteillage ou une route barrée, tu n’insistes pas

Tu fais un détour. Parce que si tu t’obstines à rester sur cette route bloquée, tu ne fais que perdre du temps et de l’énergie. Et crois-moi, ça vaut aussi pour ton plan.

En psychologie, on parle souvent de “l’effet de rigidité mentale”, cette tendance qu’on a à s’accrocher à un plan même quand tout nous montre qu’il ne fonctionne pas. Pourquoi on fait ça ? Parce que notre cerveau déteste l’incertitude. Il veut à tout prix maintenir une illusion de contrôle, même si ce contrôle est, disons-le franchement, un échec total. Ton cortex préfrontal, cette partie qui est responsable de la planification et de la prise de décision, est aux commandes ici. Mais parfois, il s’accroche trop au plan initial, comme un capitaine qui refuse d’abandonner un navire en train de couler.

Et là, tu te retrouves en plein dans le “Messy Middle”, cramponnée à un plan qui ne marche pas, fatiguée, frustrée, et ton énergie est en chute libre. Ça te parle ? C’est là que tu dois te poser une question cruciale : est-ce que ce plan te sert vraiment ? Si tu as l’impression de ramer à contre-courant sans avancer, c’est peut-être le moment de le réajuster.

L’importance du détachement : apprendre à lâcher le plan pour mieux réussir

Se détacher sans abandonner ses objectifs

C’est là qu’on aborde une notion essentielle : le détachement. Et quand je parle de détachement, je ne veux pas dire abandonner tes objectifs. Je parle de lâcher prise sur le comment tu y arriveras. Il est essentiel de rester concentrée sur la big picture, sur ta vision finale, sans t’attacher rigidement au chemin précis que tu avais tracé.

Le plan n’est qu’un outil, pas une finalité en soi. Si tu t’accroches trop à un plan défaillant, tu te prives de la possibilité d’explorer d’autres solutions, plus créatives et plus adaptées.

Tirer parti des imprévus pour réussir

Nassim Nicholas Taleb (auteur de “Le Cygne Noir”) parle souvent de l’importance d’être “antifragile” : tirer parti du chaos pour s’adapter, se renforcer et finalement réussir. Les imprévus et les détours ne sont pas tes ennemis, ce sont des opportunités de grandir et de t’améliorer.

Tu dois accepter que le plan initial n’est qu’une hypothèse de travail. Il est tout à fait normal qu’il évolue en cours de route. Regarde, par exemple, les plus grandes entreprises qui ont pivoté :

• Netflix, qui était à l’origine un service de location de DVD, est devenue la plateforme de streaming que l’on connaît aujourd’hui en ajustant son modèle.
• Ces entreprises ont su reconnaître que leur plan initial devait être modifié pour atteindre le succès.

L’adaptabilité : une clé pour avancer

Dans ton projet de vie, c’est pareil. Tu dois être prête à pivoter, à ajuster tes stratégies sans voir cela comme un échec. C’est ce qu’on appelle la théorie de la résilience : rebondir, s’adapter, et toujours avancer.

D’ailleurs, le détachement est essentiel non seulement pour ta réussite, mais aussi pour ta santé mentale. On a souvent tendance à s’accrocher à une version précise de notre projet, à un chemin tracé dans les moindres détails. Mais la vérité, c’est que ce chemin va changer. Tu vas rencontrer des obstacles, des embûches, et il va falloir t’adapter.

Détache-toi du résultat précis que tu avais en tête, et reste ouverte à de nouvelles possibilités. Ce n’est pas un échec, c’est de l’apprentissage en temps réel.

Voir la big picture dans le chaos

Quand tu es en plein dans l’action, tout semble chaotique. C’est normal. C’est un peu comme une œuvre d’art en cours de création. Tu vois les coups de pinceau qui se superposent, les éclaboussures qui semblent accidentelles.

Mais une fois que tu prends du recul, une fois que tu vois la big picture, tu te rends compte que chaque erreur, chaque imprévu, fait partie intégrante de cette œuvre. Elle en devient unique et magnifique.

Si tu ressens ce chaos en ce moment, je t’invite à écouter l’épisode #34 – Après l’échec, il y a quoi ?, où l’on parle de l’échec comme d’un tremplin pour mieux rebondir. Cet épisode te montrera que chaque détour fait partie de ton histoire de succès, et qu’il est normal de réajuster tes attentes au fil du parcours.

La lutte contre le chaos : un dialogue intérieur constant

On arrive à un point crucial. Quand tu es dans ce “Messy Middle”, il est probable que ton dialogue intérieur soit en surchauffe. Des pensées comme “Je ne vais jamais y arriver”, “C’est trop le bazar, je suis perdue”, ou encore “Pourquoi tout est aussi compliqué ?” peuvent tourner en boucle dans ta tête.

C’est tout à fait normal. Ce dialogue intérieur négatif est souvent une réponse à l’incertitude et au stress. Mais si tu te laisses submerger par ces pensées, tu risques de t’épuiser mentalement. La solution ? Prendre du recul. Comme si tu te mettais à observer ton projet avec une vision plus large. Laisse-moi te donner un conseil tiré de la psychologie positive : prends le temps de célébrer les petites victoires.

Même en plein chaos, il y a toujours des petites choses qui avancent. Tu as peut-être eu une journée où tout semblait aller de travers, mais tu as peut-être réussi à avancer sur un aspect minime de ton projet. Ces petites victoires sont la preuve que, même dans le désordre, tu continues de progresser. C’est ce qu’on appelle la motivation intrinsèque, ce petit boost interne qui te permet de continuer à avancer même quand tout semble perdu.

Ne te crame pas pour un plan qui ne marche pas

Un autre aspect fondamental à ne jamais négliger, c’est ton énergie. Si tu t’obstines à suivre un plan qui ne fonctionne pas, tu risques de brûler tes ressources – qu’elles soient mentales, physiques ou émotionnelles. Tu as sans doute entendu parler de l’effet Dunning-Kruger, ce biais cognitif où l’on pense qu’on peut tout maîtriser avec nos propres compétences, même quand les signaux montrent que ça ne fonctionne pas. Ce biais nous pousse à nous accrocher à des stratégies défaillantes par peur de reconnaître nos limites ou nos erreurs.

Ce qui est primordial ici, c’est de prendre soin de toi. Réserve des moments pour respirer, te ressourcer. Peut-être que prendre un bain chaud avec des huiles essentielles de lavande ne réglera pas tous tes problèmes, mais cela te donnera l’énergie nécessaire pour réajuster ton plan de manière plus lucide et efficace. Et tu sais quoi ? C’est tout aussi important que de foncer tête baissée dans ton objectif.

Conclusion : Rappelle-toi de la Big Picture

Alors, la prochaine fois que tu es en plein “Messy Middle” et que tout te semble chaotique, souviens-toi : c’est une phase normale. Cela ne signifie pas que tu es en train d’échouer, cela signifie simplement que tu es en plein cœur du processus. Le chemin n’est jamais parfaitement tracé, et c’est bien pour cela que tu dois être prête à t’adapter, à lâcher prise sur le plan initial si nécessaire, et à avancer malgré tout.

N’oublie pas que la destination finale, ton “Big Picture”, est toujours là. Le chaos n’est qu’une étape, un passage obligé pour atteindre quelque chose de grand. Alors, ajuste tes voiles, respire profondément, et continue d’avancer.

Si cet épisode t’a parlé, je te recommande d’écouter l’épisode #42 : Comment protéger ton énergie, où on parle en profondeur de l’importance de préserver ton énergie et de savoir quand réajuster tes efforts pour éviter l’épuisement.

À bientôt dans le prochain épisode de Journal Intime du Succès, et n’oublie pas : ce n’est pas la perfection qui te mènera à la réussite, c’est ta capacité à t’adapter.