Ils sont 11 ! …& ils nous séparent de nos rêves !
Vous avez un super projet (tour du monde, bébé, faire pleuvoir sur le Sahara) ? Welcome on board ! C’est vraiment un aventure magique…mais personne n’a dit que la magie c’était sans détour. Vous passerez par des obstacles …Il y en a eu au moins 11 sur ma route. Tout ce que j’ai raté avant de réussir.
La date était fixée, ce serait le 3 décembre…j’allais l’épouser. Je savais que je porterais une énoooooooooooorme robe rouge. J’y avais renoncé lors de mes premières épousailles, cette fois, il n’en était pas question ! Je ne renoncerais à rien !!! Aucun obstacle n’entraverait ma route. A cette époque, je ne connaissais pas le Petit Colibri créateur de robes de mariée qui deviendrait ma grande amie. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait se marier autrement que dans une robe ressemblant à une montgolfière en dentelle. Je serai donc bien « obligée » de célébrer chaque nouvelle décennie de notre mariage …pour porter une de ses créations.
Mais je digresse !!!!
OBSTACLE 1 : L’INCRÉDULITÉ
On sent bien qu’il y a quelque chose, mais c’est trop fou, trop différent et puis, est-ce qu’on en est vraiment capable ?
La robe n’étant donc qu’un détail, toute mon attention se focalisa sur mon gâteau. Il était devenu la chose la plus importante pour moi. Je fais partie de ces gens qui lorsqu’ils vont au restaurant regardent la carte des desserts pour savoir, s’ils doivent prendre un plat ou pas !!! Je savais exactement ce que je voulais. Je l’avais vu quelques temps avant dans Gossip Girl ! Je voulaiiiiiiiiiis, le gâteau que Blair Waldorf avait eu pour ses 18 ans.
La France découvrait les wedding cakes, en Guadeloupe personne n’en faisait. J’ai fini par trouver quelqu’un, en partie Hollandaise à Saint Martin qui pouvait réaliser ma merveille. Le seul bémol était qu’on n’avait pas encore inventé le moyen de faire un gâteau prendre l’avion. Il fallait donc que je paie mon gâteau et le billet d’avion du gentil pâtissier qui me l’apporterait. Alors dans un éclair (j’allais dire de lucidité, mais ce n’était pas exactement de la lucidité) de folie, j’ai décidé que je ferais mon gâteau de mariage moi-même. My so first wedding cake !
OBSTACLE 2 : L’IGNORANCE
Le moment où on se dit, “Mon Dieu, mais je n’y connais rien !”
Heureusement qu’à ce moment-là, j’ignorais tout le travail que supposait la réalisation d’un wedding cake ! J’ai donc profité d’un week-end en amoureux à New-York pour acheter le costume de mon chêne majestueux et … tout ce qu’il me fallait pour la réalisation de mon rêve sucré. Tout ! Parce que je n’avais absolument rien, pas un rouleau, pas un kg de pâte à sucre, pas une spatule…rien !
Quelques jours avant le D-day, j’ai embarqué ma meilleure amie et néanmoins témoin pour une virée dans les magasins. En fait d’après-midi shopping, je l’emmenais dans un hypermarché. Hihihi !
- « Manue ? pourquoi on achète tout ça ? 10 sachets de farine, 40 plaquettes de beurre, des kg et des kg de sucre ? C’est quoi ce cirque »
Je ne pouvais plus reculer … il fallait que je lui dise qu’alors qu’elle était convaincue qu’après avoir fait un voyage de 8000 km pour être là à mon mariage, au lieu de passer mes deux dernières soirées de « jeune fille » à regarder de vielles photos de nous en « chaussures-à-plateau-et-robes-Enzo-Loco » ( ben quoi ? C’était la mode quand on était en classe prépa !), elle allait …
– « C’est moi qui prépare le gâteau de mariage »
Elle riait à gorge déployée, et moi j’étais penchée au-dessus de l’étagère sur laquelle se trouvait le beurre demi-sel.
– « Manue, c’est une blague ? Tes parents sont au courant ? »
– « Non, ce n’est pas une blague ! Et non, ils ne le savent pas, j’ai pris quelques libertés avec la vérité, enfin je n’ai pas démenti quand ils ont dit qu’ils savaient que je l’avais commandé à Saint-Martin »
Je n’avais pas le choix, il fallait que je le réussisse, sinon, mes 120 invités se retrouveraient sans dessert … Nous étions dans la cuisine toutes les deux, et je réalisais que j’avais fait n’importe quoi ! A 2 heures du matin, je finis (comme toujours) par me demander comment j’avais fait pour me retrouver dans une galère pareille. Je faisais la petite dame qui sait exactement ce qu’il faut faire, mais je n’en savais rien. Il me fallait une poche à douille…mais qu’est-ce que c’était ? Et puis m’en fiche, j’imagine qu’un sac congélation percé au bout fait tout aussi bien l’affaire ! Ah, tine, il me fallait aussi du glaçage royal…même pas peur, c’est juste du blanc d’œuf et du sucre glace…ouf, j’avais un peu de sucre glace. Tiens, mais il était bien liquide, ce glaçage royal ! Looooooooool, j’ai découvert quelques temps plus tard que c’était parce qu’il fallait battre le tout…hihihi, moi j’avais juste mélangé les deux avec une cuiller !
Bref, il était là, il était parfait, c’était le premier. J’avais réussi. Il a fait sensation. Mdrrrrrrr, avec le recul, quand je regarde les photos je trouve que visuellement, il tenait plus de la vieille pomme de terre rabougrie oubliée au fond du bac à légumes que du gâteau de Blair. Qu’importe ! A son heure, il a fait fureur.
OBSTACLE 3 : LA RÉALITÉ
J’avais trouvé cette expérience, tellement succulente, tellement épanouissante, que je ne voulais plus m’arrêter. Je voulais faire des gâteaux…en vendre ! Alors, un jour j’ai invité, une de mes amies qui avait longtemps vécu à Londres et beaucoup voyagé aux Etats-Unis, j’avais préparé (comme toujours) un joli gâteau. Profitant de sa vulnérabilité alors qu’elle se délectait d’une part, je lui ai dit :
-« Qu’est-ce que tu penses de mes gâteaux ? »
-« Hmmmmm, Manue, ils sont super bons »
-« Qu’est-ce que tu penses du design ? »
-« Ben, ils ne sont pas finis, tes finitions sont grossières, si c’est à ça que tu penses, tu ne peux pas vendre un truc comme ça hein »
Elle me regardait tranquillement, et se resservait une part de gâteau, puis un verre de lait et me regardait.
Ahhhhrghf ! Je la détestais, j’avais envie d’aller chercher chacune des miettes de mon gâteau dans son œsophage … Est-ce qu’on avait idée, d’être aussi indélicate. Pfffff, d’ailleurs, je ne voulais plus d’elle dans ma vie. Sale Peste !
OBSTACLE 4 : INVESTISSEMENTS ET COÛTS CACHÉS
Mais elle avait raison, un gâteau de mariage mérite de l’expertise. C’est ainsi que j’ai décidé de faire une pause d’un mois et demi dans mon planning déjà bien chargé de l’époque pour partir en formation à Chicago. J’ai travaillé d’arrache-pied dans une langue bien éloignée de ma langue maternelle. Je vous jure !!!! Sur le papier, il y avait écrit « Chicago Wilton school », mais en réalité, elle se trouvait juste à la périphérie de Chicago ! A Springfield !!! Oui, oui, Springfield, la ville d’Omer Simpson. Les gens y ont un accent à couper au couteau…
Combien de fois, mon Dieu, combien de fois, pendant ces semaines me suis-je demandée ce que je fichais là ? J’avais froid, je ne savais pas qu’on pouvait avoir des crampes aux aisselles, aux omoplates ! Eh oui, quand la poche à douille est votre seule arme, vous découvrez des muscles dont vous ignoriez l’existence !
Mais, j’y suis arrivée, et j’en suis revenue, première guadeloupéenne diplômée de Wilton School de Chicago, à l’époque nous n’étions que 6 françaises à l’avoir faite !
OBSTACLE 5 : LA VENTE
J’étais si fière, la porte du paradis, s’ouvrait. Je vendrais des dizaines de wedding cakes en rentrant chez moi. Mais en rentrant, j’ai pris peur, et je n’ai pas proposé mes services. Oser m’engager dans une démarche client me paralysait, j’avais fait une grande école de commerce. J’avais été chef des ventes, responsable marketing, responsable commerciale, j’avais une boutique de maroquinerie…Pfff mais ce n’était plus pareil, vendre un produit quel qu’il soit et vendre quelque chose que vous avez fabriqué, c’est si différent, dans chaque pièce, il y a un peu de vous et tout rejet de cette pièce est un rejet de vous …
Mais il fallait que je bouge parce que j’aimais vraiment faire des gâteaux. Alors j’eus une idée qui me semblait absolument géniale à ce moment-là. Je vendrais des gâteaux traditionnels à la part ainsi que des sablés dans les supermarchés et les superettes. Je produirais la nuit, je livrerais le matin avant d’aller dispenser mes cours (oui je fais de la formation, mais on en reparlera). C’était devenu une idée fixe, j’en parlais tout le temps. Alors, un jour alors que nous étions dans un avion, de retour d’un week-end en République dominicaine mon chêne majestueux m’a dit.
-« Tu n’arrêtes pas d’en parler, mais ça reste un rêve…je ne te prendrai au sérieux que lorsque j’aurai vu tes gâteau emballés et prêts à être vendus »
J’étais meurtrie, j’avais honte…et le lendemain soir, les parts de gâteau étaient emballées dans des petites barquettes en polystyrène et filmées, les sablés quant à eux étaient dans de petits sachets. Tous ces produits, ces émanations de moi portaient un logo, le nom de ma marque qui me collerait désormais à la peau : « Le Petit Sucre ». Je ne sus que bien longtemps après qu’il m’avait dit ça persuadé que piquée à vif, je réagirais.
OBSTACLE 6 : LE REJET
Le surlendemain j’avais rendez-vous avec l’acheteuse d’un groupe de la grande distribution. Il fallait que j’arrive à la convaincre de référencer mes produits et de permettre à tous les supermarchés du groupe d’acheter mes produits. Quand je descendis de ma voiture, TAC ! Ma chaussure me lâchât. Heureusement que je suis une vraie fille et que j’ai toujours 4 ou 5 paires de souliers qui trainent dans ma voiture. Ça commençait mal !
Je pris l’ascenseur la gorge nouée, le ventre en « tire-bouchon ». Et si ça se passait mal, si personne n’aimait ce que je faisais. Mon Dieu ce serait encore pire que tout ce que j’imaginais. Lorsque je pénétrai dans le bureau de cette acheteuse, elle me regarda à peine, me dit bonjour du bout des lèvres sans quitter son ordinateur des yeux. Et quand enfin elle me regarda, ce fut pour me dire à quel point ce que je faisais était infect, que j’aurais de la chance si mes produits se vendaient en promotion, qu’aucun de ses collègues de bureau n’avait apprécié. Je compris des années plus tard, qu’elle se donnait un genre en faisant ça, pour obtenir les meilleures conditions des fournisseurs (mais moi j’étais un tout petit artisan) et surtout qu’ils n’étaient qu’une minorité à être comme ça…Une minorité, et il avait fallu qu’elle soit mon interlocutrice. Je ne pouvais pas l’insulter et lui dire à quel point je pensais qu’elle était une « vermine ». Au moment, où pour préserver ma dignité, je me levai pour quitter le bureau sans dire au revoir elle me lâchât avec quelque chose qui ressemblait à du mépris :
-« Mais si les magasins veulent travailler avec vous à leur risques et périls … »
OBSTACLE 7 : LE DÉCOURAGEMENT
Et les magasins acceptèrent de travailler avec moi. Je produisais la nuit. Pendant ce temps, comme je n’avais pas les moyens d’acheter de machines sophistiquées, après ses longues journées de boulot, mon époux me rejoignait, pour découper des étiquettes, filmer les barquettes et le fin du fin, fabriquer les sachets pour les sablés. Oui, oui, on achetait des rouleaux de film, qu’il découpait en bandes qu’il scellait ensuite…la misère ! Je vous jure, la misère. Le seul souvenir positif que je garde de cette époque c’est que nous passions des heures à refaire le monde dans cette cuisine et à imaginer cette merveilleuse famille que nous élèverions dans une grande maison.
Moi, je livrais les magasins le matin avant d’aller en cours et lui, il livrait les stations-services le weekend. Les stations-services, l’horreur ! La triple horreur ! On reprenait les invendus…la misère, parfois entre ce qu’on avait livré et les invendus, il rentrait furieux avec …20cts. Je ne plaisante pas, pas du tout ! Tout ce travail, pour une recette de 20cts, même pas de quoi acheter une bouteille d’eau ! Si ce n’était pas un échec, ça y ressemblait. Mais, je continuais, certainement par orgueil, mais j’avais toujours peur d’appeler le lundi matin pour prendre les commandes, peur qu’on me dise qu’on ne voulait plus continuer avec moi. Mais j’avais raison de m’entêter.
OBSTACLE 8 : LA FATIGUE
Parce qu’au bout d’un moment la mayonnaise prit, le rythme des commandes augmenta, le volume de celles-ci aussi. C’était dingue, d’un coup d’un seul, je passais mon temps dans ma cuisine, ma maison sentait en permanence le gâteau. A la période des fêtes les choses s’accélérèrent encore. J’étais la seule à proposer des bûches artisanales aux parfums tropicaux dans les supermarchés. Là j’étais submergée, ma maman passait désormais les vendredis et les samedis entiers dans ma cuisine avec moi. On débitait des bûches. Et le lundi j’arrivais en cours avec les mains gonflées endolories, incapable de tenir mon feutre pour écrire au tableau.
A cette période-là, une amie me recommanda à une future mariée pour la réalisation de son wedding cake. Et voilà comment, je me retrouvai du jour au lendemain happée par une spirale infernale sucrée. Les mariées se succédaient, les gâteaux pour les supermarchés s’enchainaient, mon centre de formation croulait sous les demandes. J’envisageais de me faire construire un labo indépendant de ma maison parce que le Petit Sucre avait pris de l’embonpoint et ne tenait plus dans la cuisine. J’étais folle de joie et si fière. Je travaillais beaucoup, je dormais trop peu, je donnais exclusivement des chutes de gâteaux à ma fille comme dessert et je ne disposais que de quelques heures volées la nuit pour profiter de mon Chêne majestueux.
OBSTACLE 9 : LA VIE
Et puis, un soir, au milieu de cette frénésie, il rentra à la maison en me disant qu’on lui faisait une super proposition pour un job génial (enfin il trouvait ça génial, pour rien au monde je n’aurais troqué ma place contre la sienne)…au Havre. Il était comme un petit garçon, ses yeux brillaient, il voulait dire oui. Alors j’ai dit
-« Dis oui doudou, je te suivrai, tu pars quand ? »
-« Il faut que je sois là-bas dans un mois »
Il me restait environ 6 mois pour m’enivrer de tout ce que j’avais construit à la force du poignet, ranger mes spatules et m’envoler vers ma nouvelle vie. Et pour être nouvelle, elle le serait. Lorsque je posai les pieds en Normandie j’appris que j’attendais des jumelles. Le Petit Sucre ressemblerait bientôt plus à une baudruche qu’à une sucrette…interdiction de faire quoi que ce soit (bon je n’ai pas réussi à m’y tenir, mais ça on en reparlera). Notre aventure normande, ne dura qu’un an, juste le temps d’expulser mes clandestines turbulentes, de découvrir la différence entre le beurre industriel et le beurre artisanal et de récolter les premières cerises de la saison dans mon immense jardin.
Eh oui, mon chêne majestueux avait une nouvelle proposition…La Réunion nous tendait les bras. J’allais devoir tout recommencer, dans un endroit que je ne connaissais pas, sans ma famille, sans mes amis, sans mes repères, sans mes clients…
OBSTACLE 10 : ENCORE ELLE
Peu de temps après mon arrivée à la Réunion, je faisais les courses avec ma poussette double et ma grande, j’étais concentrée me demandant pour quelle raison il n’y avait pas d’huile d’olive Maille dans ce magasin, lorsque j’entendis une voix derrière moi.
-« Bonjour Madame, vous êtes le Petit Sucre ? »
Ce n’était pas possible, j’entendais des voix ! J’étais à 20000 km de chez moi, je ne connaissais absolument personne ici, comment cette dame savait elle. Mi intimidée, mi mal à l’aise, je me tournai vers l’inconnue
-« Oui madame, c’est moi… »
-« Ma fille se marie bientôt, je vous veux »
-« Hein ?! Vous me voulez ???? C’est quoi cette histoire »
-« Je veux que vous fassiez son gâteau, je vous suis depuis vos débuts et je ne savais pas que vous étiez à la Réunion »
Hop, c’était reparti, très vite, de fil en aiguille, je me suis fait un nom sur le marché, jusqu’à ne plus avoir le temps de faire de la formation. J’ai dû embaucher plusieurs personnes. J’hallucinais, le temps où je luttais en rêvant était tellement loin. J’étais heureuse, fière, j’étais capable de créer de l’emploi. Dans le même temps je m’étais associée à mon amie (eh oui, je m’étais fait des amies) créatrice de robes de mariées (vous savez, le petit colibri dont je vous ai parlé il y a trois siècles) et comme j’avais peur de m’ennuyer, mon époux et moi avions réussi à avoir un petit dernier.
Il est presque né dans le labo et y a vécu toute sa vie. 4 mois de vie collé contre moi dans son porte bébé. Mon petit Shashoo y a vécu toute sa vie et y est presque mort. Après une grosse nuit de travail, alors que je montais voler 30 minutes de sommeil avant de partir en livraison, j’ai découvert que tout pouvait s’arrêter. Mon bébé était mort et avait emporté avec lui la magie des gâteaux.
OBSTACLE 11 : NOTRE VISION
J’allais encore devoir recommencer, apprendre à faire avec de nouveaux repères, surmonter la peur de l’inconnu, l’inconnu de la douleur. C’est ce que j’ai fait en tentant de lever le pied sur les gâteaux en m’investissant corps et âme dans mon centre de formation et mes missions de conseil auprès des entreprises, au point de rentrer le soir sans voix. J’ai découvert à ce moment-là, que j’étais capable de tenir en haleine des amphithéâtres entiers, que j’avais le don d’inspirer ceux qui ceux qui assistaient à ce que j’appelle aujourd’hui mes représentations. Alors, j’en ai fait, encore et encore, au point d’en accepter trop, mais comme j’adore cette sensation de transmettre quelque chose au-delà du simple savoir. J’ai accompagné une, puis deux, puis 3, puis je ne compte plus le nombre de mariées dans la réalisation de leurs robes. Et comme la magie…est magique, je ne sais ni où, ni comment la magie sucrée des gâteaux est revenue. Enfin, au beau milieu de ce tourbillon, je me suis éprise d’une oasis…j’ai trouvé le temps de découvrir que j’étais peut-être douée pour l’écriture.
Voila, c’était un tout petit résumé de tout ce que j’ai raté avant de réussir … ou plutôt pour réussir. J’ai raté, je raterai, j’ai échoué, j’échouerai…mais c’est à ce prix que je gagne. Alors juste pour ça je prendrai encore le risque de laisser la vie me secouer.
Et vous ? Qu’est ce que vous avez laissé se dresser entre vos rêves et vous ? Qu’est-ce que vous avez surmonté avant d’en être là où vous en êtes aujourd’hui ?