Non il ne me manque pas trop ! Non ce n’est pas trop dur.
Il ne te manque pas trop ?! Est l’une des questions que l’on me posait le plus durant l’année ou mon mari vivait à 20 000km de nous pour le travail. Comme s’ il y avait un curseur en deçà duquel le manque est supportable et un autre au-delà duquel il ne l’est pas.
Qu’est ce qu’il y a derrière ce TROP ? Quelles réponses sont attendues : “oui c’est affreux je passe mes nuits entières à pleurer et mes journées à me languir !”
Pour faire simple cet homme est ma superstar je suis folle de lui. Alors évidemment qu’il me manque. Bien sûr que je préfère vivre auprès de lui et habiter une maison dans laquelle flotte son sillage. Évidemment que je me sens parfois comme une brindille à la merci des éléments.
Mais est-ce qu’il me manque trop pour que je supporte quelques mois de séparation ? Est-ce qu’il me manque trop pour assumer d’être l’éclaireur de notre aventure familiale ? Me manque-t-il trop pour incarner, aux yeux de mes enfants, ce que je prêche ? Est-ce qu’il me manque trop pour que j’accepte de renoncer à saisir toute la croissance qu’il y a dans cette expérience ?
Non parce que j’ai le choix de la façon dont j’interprète les circonstances.
Il ne me manque pas trop parce que le manque est proportionnel à ce que je ressens pour lui, alors je l’accepte comme étant simplement une manifestation inconfortable de mon amour. Le manque n’est pas trop difficile parce que je vois dans ce que nous vivons une autre occasion (encore une) de nous renforcer en tant que famille en général et en tant que couple en particulier. Il ne me manque pas trop parce que nous avons fait un choix et que chacun de nos choix comporte des conséquences que nous devons assumer. Il ne me manque pas trop parce qu’à condition de ne pas avoir l’esprit trop étriqué l’amour se réinvente au gré de notre volonté.
Je l’aime, j’aime être son épouse et je refuse de reléguer notre amour au rang d’obstacle.
Cependant, grandir, d’après moi, c’est accepter que rien n’est définitif ou immuable. S’il venait un jour à trop me manquer, si son absence occultait la perspective d’un lendemain encore meilleur, sans plus de questions, je prendrais mes affaires pour faire le chemin inverse.
Comprendre le Manque
La première étape pour faire face au manque est de le comprendre. Notre cerveau est le siège de nos émotions, et il réagit puissamment à l’absence de ceux que nous aimons. C’est neuro-scientifique, le manque est une réaction normale lorsque nous sommes séparés de nos êtres chers. Les régions du cerveau associées à l’attachement, comme le cortex cingulaire antérieur, s’activent lorsque nous ressentons le manque. Il est essentiel de reconnaître que le manque n’est pas une faiblesse, mais plutôt le signe de notre amour profond.
Transformer le Manque en Opportunité
J’ai choisi la perspective qui transforme le manque en opportunité. Voici quelques clés pratiques pour y parvenir :
Pratiquer la gratitude quotidienne
Chaque jour, prenez quelques minutes pour vous concentrer sur les aspects de votre relation qui vous rendent reconnaissante. La pratique de la gratitude peut être mise en œuvre de manière simple et efficace dans votre vie quotidienne. Voici comment :
Journal de gratitude : Tous les jours, prenez quelques minutes pour écrire trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant dans votre relation. Cela peut être un petit geste, un moment de complicité, ou même une qualité de votre partenaire.
Exprimez votre gratitude verbalement : Ne gardez pas vos sentiments de gratitude pour vous. Dites à votre partenaire à quel point vous êtes reconnaissante pour ce qu’il apporte dans votre vie. Les paroles sincères renforcent les liens émotionnels.
Gestes de gratitude : Faites des petits gestes pour montrer votre reconnaissance. Préparez un dîner spécial, offrez un petit cadeau surprise, ou aidez votre partenaire dans une tâche quotidienne. Les actions montrent que vous appréciez leur présence.
Soyez attentive : Prêtez attention aux actions et aux paroles de votre partenaire qui vous font vous sentir aimée et appréciée. Réagissez positivement à ces moments en exprimant votre gratitude.
Établir des objectifs personnels:
Profitez de cette période de séparation pour vous concentrer sur vos propres objectifs et passions. Développez de nouvelles compétences, poursuivez des projets personnels et investissez dans votre propre développement.
Fixer des objectifs pour votre relation:
Psychologiquement, la fixation d’objectifs est un puissant moteur de comportement. Lorsque vous fixez des objectifs pour votre relation, vous donnez à votre cerveau un palier à atteindre, ce qui renforce votre engagement.
Des études en psychologie relationnelle montrent que les couples qui ont des objectifs communs ont tendance à être plus satisfaits de leur relation. Cela peut être dû au fait que la poursuite d’objectifs partagés crée un sens de partenariat et de collaboration.
D’un point de vue sociologique, les objectifs de relation peuvent renforcer le sens de l’identité du couple. Ils peuvent également servir de boussole pour guider la relation à travers les hauts et les bas.
Cultiver l’individualité:
Cultiver l’individualité au sein d’une relation est essentiel pour maintenir un équilibre sain. Chacun de nous a une identité unique et des intérêts personnels. La neuroscience nous révèle que lorsque nous honorons cette individualité, cela renforce notre bien-être émotionnel. Les activités que nous apprécions en tant qu’individus stimulent les centres de récompense dans notre cerveau, contribuant ainsi à notre bonheur.
La psychologie relationnelle souligne que le respect de l’individualité de chaque partenaire est un facteur clé de satisfaction dans une relation. Cela permet à chacun de se sentir valorisé et compris. Sur le plan sociologique, les couples qui encouragent l’expression de l’individualité tendent à avoir des relations plus équilibrées et durables.