L’ego, ce petit saboteur caché
Aujourd’hui, on va parler de l’ego, ce petit saboteur caché. Celui qui te fait parfois dire ou penser des choses qui, à première vue, semblent complètement légitimes… mais qui, en réalité, te freinent plus qu’ils ne t’aident.
Tu sais, l’ego, c’est un peu comme ces stilettos Manolo Blahnik que tu adores : ils te donnent l’impression d’être impeccable, mais si tu marches trop longtemps avec, tu finis avec des ampoules. C’est pareil avec l’ego. Il nous donne cette fausse assurance, nous flatte, mais à long terme, il nous blesse plus qu’il ne nous aide.
L’ego et ses multiples visages
Ce que j’entends par “ego,” ce n’est pas seulement cette petite voix arrogante qui te fait te croire meilleure que tout le monde (ça, c’est trop simple). Non, l’ego a des manifestations bien plus subtiles, et souvent, tu ne réalises même pas que c’est lui qui parle.
Par exemple, quand tu entends cette petite phrase dans ta tête, après une critique :
- “Mais pour qui elle se prend, à me dire ça ?”
- “Ils ne comprennent pas à quel point j’ai bossé sur ce projet !”
- “C’est n’importe quoi, elle est juste jalouse.”
Ou encore quand tu refuses une opportunité de collaboration parce que :
- “Si ça ne marche pas, je vais avoir l’air ridicule.”
- “Je préfère bosser seule, comme ça, personne ne me critique.”
- “Je ne vais pas m’abaisser à demander de l’aide.”
Ce genre de pensées, c’est ton ego qui te chuchote de rester dans ta zone de confort, pour protéger ton image. Il te fait croire que tout ce que tu fais, c’est pour te protéger, mais en réalité, c’est pour éviter de te confronter à ce qui pourrait être perçu comme un échec ou une faiblesse.
Les trois grandes manifestations de l’ego
1. Celui de la perfection
Cet ego est celui qui te dit que rien ne doit jamais sortir tant que ce n’est pas parfait. C’est celui qui te fait passer des heures à peaufiner un projet alors qu’il est déjà bon depuis longtemps.
Dans ta tête, ça sonne comme :
- “Si je ne le fais pas parfaitement, ça ne vaut pas le coup.”
- “Les gens vont remarquer chaque petite imperfection.”
- “Je dois absolument prouver que je sais ce que je fais.”
Cette manifestation de l’ego te piège dans un cercle vicieux : tu ne veux pas risquer de te montrer imparfaite, donc tu évites de sortir tes projets, tu remets à demain, et tu restes coincée. D’ailleurs, les études en psychologie ont montré que la peur de l’échec est l’une des raisons principales derrière la procrastination, et ça, c’est totalement lié à l’ego.
2. L’ego de l’identité
Cet ego, c’est celui qui te dit :
“Mais qui serais-je sans mon titre, sans mon statut, sans cette image que j’ai soigneusement construite ?”
C’est cette peur de perdre le contrôle de l’image que tu renvoies aux autres, et ça te bloque parce que tu refuses de sortir de ce cadre. Tu te dis :
- “Si je change de direction, tout le monde va penser que je ne sais pas ce que je fais.”
- “J’ai travaillé tellement dur pour en arriver là, je ne peux pas tout changer maintenant.”
- “Je ne veux pas donner l’impression d’être indécise ou faible.”
L’ego te pousse à protéger une image que tu as construite au fil du temps, même si cette image ne te correspond plus vraiment. Résultat ? Tu t’accroches à des choix ou des situations qui ne te rendent pas heureuse, uniquement parce que tu ne veux pas que les autres pensent que tu as échoué.
3. L’émotionnel : Prendre tout personnellement
Ah, celui-là, c’est l’un des plus difficiles à identifier. Tu sais, cette tendance à tout prendre pour toi, à penser que chaque remarque ou chaque action des autres est un commentaire sur ta valeur personnelle.
Tu te dis :
- “Pourquoi elle m’a dit ça ? Elle doit penser que je suis nulle.”
- “S’ils ne m’invitent pas à ce projet, c’est sûrement parce qu’ils pensent que je ne suis pas assez compétente.”
- “Je suis certaine qu’il l’a fait exprès pour me blesser.”
L’ego émotionnel te fait croire que tout est dirigé contre toi, et tu te retrouves à réagir de manière disproportionnée à des situations qui, au fond, n’ont rien à voir avec toi.
Comment l’identifier ?
Voici des phrases que tu peux entendre dans ta tête et qui te permettront de reconnaître que c’est ton ego qui parle :
- “Je suis tellement mieux que ça, pourquoi ils ne le voient pas ?”
- “Si je fais ça et que je rate, je ne vais plus pouvoir me regarder dans la glace.”
- “Ils ne se rendent pas compte de tout ce que j’ai fait.”
- “Personne ne me comprend vraiment.”
Pourquoi c’est important de le savoir ? Parce que l’ego a cette tendance à te faire croire que tu es constamment en danger. Mais la vérité, c’est que ton image n’est pas la chose la plus importante dans le monde. Ce qui compte, c’est ce que tu fais, comment tu évolues et ce que tu apprends en cours de route.
Prendre du recul et questionner son ego
La prochaine fois que tu te sens bloquée ou en train de réagir de manière excessive, pose-toi ces questions pour voir si c’est ton ego qui est aux commandes :
- Est-ce que je me protège ou est-ce que je progresse ?
- Est-ce que ça me concerne vraiment ?
- Qu’est-ce que j’ai vraiment à perdre ?
- Qu’est-ce que je peux apprendre de cette situation ?
L’ego, pas ton ami, mais ton indicateur
L’idée n’est pas de se débarrasser de l’ego – c’est impossible. Mais de l’utiliser comme un indicateur. Chaque fois que tu sens que ton ego te bloque, c’est un signe que tu es sur le point d’apprendre quelque chose de nouveau, de sortir de ta zone de confort et d’évoluer.
Rappelle-toi : ton ego adore le statu quo, mais si tu veux grandir, il faut lui résister. Pose-toi les bonnes questions et avance, même quand ça fait un peu peur.
Conclusion
Voilà, c’est tout pour cet article tiré de mon podcast. Si tu l’as aimé, fais-moi signe et surtout, partage-le avec une amie qui a besoin de relativiser un peu et de mettre son ego à sa place.